Fillon en chemin

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Ayant mis les pieds dans le plat, il s’est mis tout le monde à dos. Les socialistes et le Front de Gauche par automatisme, les caciques de l’UMP par frilosité ou par jalousie, le FN par flair du danger.

Sauf que lorsqu’on dit « tout le monde à dos »…on répète simplement ce qu’on lit dans la presse, c’est-à-dire ce que racontent quelques milliers de personnes appartenant au microcosme politique et médiatique. Si en revanche on se penche, via les sondages et les conversations, sur l’opinion des Français, la conclusion devient toute autre. Choisir, entre un candidat PS ou un candidat FN, le moins sectaire, pour des millions de gens ce n’est pas mettre les pieds dans le plat, c’est mettre les mains à la pâte. C’est travailler au destin de la France, c’est se préoccuper des réalités qui accablent le pays dans quasiment tous les domaines : économique il va de soi, mais aussi identitaire, sociétal, mental.

Fillon apparaît de la sorte avec un quadruple positionnement.

Il est celui qui sait faire, bénéficiant de cinq années d’expérience gouvernementale plutôt réussie.

Il est celui qui, ayant approuvé et appliqué une politique définie par Sarkozy, ne peut déplaire aux sarkozystes. À ces derniers, il ajoute le soutien potentiel de ceux qui souscrivaient à la politique de Sarkozy mais détestaient l’homme, ceux-là même qui sont à l’origine de sa chute en 2012.

Il est celui qui, ancien gaulliste de la tendance Séguin qu’on appelait « gaullisme social », conserve de nombreuses sympathies à gauche.

Enfin il est celui qui ose sortir de la routine politicienne consistant à s’accrocher à un parti. S’il reste inscrit à l’UMP, on le voit néanmoins se présenter chaque jour un peu plus comme une personnalité hors parti. Ce Fillon là se métamorphose d’homme politique partisan en homme de la nation. Il ne s’en cache pas, il vise à conduire la France et il l’a proclamé. Il fait ainsi coup double, sachant bien que c’est un pari risqué : assumer une candidature au-dessus des partis, et continuer d’être soutenu par un parti en matière logistique.

Or à tous ces atouts, il ajoute maintenant, très officiellement, une écoute des Français préoccupés de sécurité et d’identité, c’est-à-dire d’une part importante des électeurs du FN. Opportunisme ? Oui, mais un opportunisme consistant à tenir compte des soucis prioritaires des Français est-il répréhensible ? Sur ce point également il tire sa leçon de Sarkozy : aucune alliance de parti avec le FN, mais tentative de rallier à lui  un grand nombre d’électeurs FN. Pour neutraliser le danger du socialisme à la française sans risquer la mise en œuvre des stupidités du FN telles que le protectionnisme ou l’abandon de l’euro, quoi de plus clairvoyant ?

Prêtez attention à ses prises de position depuis quelque temps :

Juin 2013 :L’ancien Premier ministre français François Fillon a affirmé (…) qu’il serait candidat à la présidentielle de 2017 « quoi qu’il arrive ».

Septembre 2013 : « Je prends un risque, je le prends en connaissance de cause. J’accepte d’être minoritaire dans mon parti si c’est le cas. »

Septembre 2013 : « Je veux qu’on arrête de caricaturer, stigmatiser, exclure des électeurs qui sont des Français. Je ne condamnerai jamais un Français qui vote pour un autre Français »

Et tout récemment, Fillon se prononce, en cas de choix PS/FN, pour choisir « le moins sectaire ».

Chacun ayant pu constater que les affidés du PS sont susceptibles d’être sectaires, on peut en déduire que Fillon n’exclut pas localement un vote FN pour affaiblir le PS et ses alliés. Traduction : le pragmatisme plutôt que l’idéologie. Ou encore : la France plutôt que la politique.

Concernant les errements actuels en matière économique, il ne laisse pas planer le doute : « plus on laisse le temps passer, plus on aura besoin d’un choc »(…) « Ce ne sont pas seulement trois mesures homéopathiques qui changeront les choses, car le doute sur l’économie française est considérable »(…) »Toute la stratégie actuelle et la boîte à outils (de François Hollande, NDLR) auraient pu marcher il y a 25 ans, pas aujourd’hui ».

La politique extérieure n’est pas oubliée. Opposition cinglante sur la Syrie : «Est-ce que l’intervention militaire française en Syrie est utile ? Bien sûr que non (…) «Engager la France dans ce conflit sans le soutien des Nations-Unies est une faute que l’on paiera très cher » (…) « La France n’a pas été choisie par Dieu pour faire régner l’ordre sur la planète »…Son désaccord profond sur l’attaque de la Syrie par la France, il l’a aussi manifesté à Moscou, ce qui a choqué nombre de Français parce qu’il faisait ce reproche à la politique de Hollande depuis l’étranger. De fait, cette procédure est inhabituelle. Cependant elle s’explique par deux raisons : d’une part elle accroît son impact sur l’opinion en renforçant la gravité que Fillon attache à cette question de menace de guerre. D’autre part, pensant probablement à l’importance future de la coopération Europe/Russie, le candidat déclaré à l’Élysée en profite pour « resserrer les liens » avec Poutine. Ce qui, à terme, est sans doute plus futé que de s’en faire un ennemi comme s’y emploie l’actuel président. Cultiver une amitié avec Poutine sera certainement plus utile à la France qu’épargner Hollande.

Quant à l’Europe, sujet  qui pour l’avenir de la France doit primer sur tous les autres car il les conditionne, François Fillon prône une opération marquante : la « confédération économique franco-allemande » qu’il présente comme « un gouvernement économique, distinct des institutions européennes, dans lequel l’Allemagne et la France auraient le premier rôle ». Il précise aussi : « Les Allemands et les Français doivent piloter l’économie de la zone euro et cela demande de la cohérence et une cohésion très fortes (…)sinon nous serons sur la pente du déclin du continent ». Comment mieux  expliquer l’importance de retrouver le rôle français de copilote de l’Union, que nous avons perdu depuis 2012 ?

Conséquence de sa gestion en 2007/2012, et de toutes les considérations ci-dessus, Fillon conserve de mois en mois son capital important de popularité. Il serait à coup sûr un bon président. Serait-il de surcroît un grand président ? Cette dernière qualité ne peut appartenir qu’à ceux qui l’ont démontré.

En attendant, le chemin qu’il suit est fascinant. Le conduira-t-il au sommet ?

 

 

 

 

 

 

 

73 Commentaires

  1. Loaseaubleu

    Oui, mais :
    Prenant ses fonctions en 2007 Francois Fillon déclare courageusement a Calvi ( Haute-Corse ) :  » Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d’un Etat qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un Etat qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans. Ca ne peut pas durer », Et après avoir probablement été  » recadré  » par Nicolas Sarkozy il affirme dans l’après-midi qu’il s’agissait d’une image et ne démissionne pas. Il applique la politique d’un Président n’osant pas lui-même imposer les réformes sociétales promises et réclamées par ses électeurs.
    En Mai 2007, Nicolas Sarkozy et François Fillon pouvaient tout se permettre avec la bénédiction et le soutien de la majorité du peuple français. Sarkozy a reculé et Fillon est resté.

  2. Exact, l’Oiseau. Mais du passé faisant table rase.

    Plusieurs choses.

    D’abord Impat délaisse le Sarko-saint pour Fillonner. C’est un progrès à saluer malgré qq dérapages + forts que lui.

    Ensuite, il y’a du côté soi-disant « gauche » le dénommé Vals qui semble opter pour une stratégie fillonesque (Rom etc…).

    La simultanéité des deux devrait-elle nous faire conclure à un glissement à « droite » des plaques tectoniques principales ? Ayant la légitimation du FN pour collatéral ?

    En tout cas cela semble leurs réussir au niveau de l’opinion publique .
    MAIS s’approcher de la Présidence, c’est encore autre chose.
    Car les appareils partisans des deux côtés lèvent les boucliers. Et ils détiennent les clés de l’accès au deuxième tour.

    Les deux pourraient donc se trouver bloqués en demi-finale sous un plafond de verre.
    Plafond que Marine ne connait pas.

  3. roturier

    Faisons… circonstances atténuantes…

  4. ……..et pour nous retrouver au second tour a un duel Hollande-Marine Le Pen.
    Ce jour-là, et si Dieu me laisse poursuivre un parcours déjà assez long- j’irai apprendre à pêcher.

  5. Loaseaubleu, je trouve votre commentaire de 28 septembre 2013 à 10:51 partiel, donc partial, sur la dépense publique.
    La dépense publique, tous domaines confondus, découle pour sa plus grosse part, et de loin (beaucoup plus que la moitié), des frais de personnel. Et ces derniers sont fonction directe du nombre de ces personnels.
    Réduire la dépense publique consiste donc à réduire le nombre de ces personnels. C’est la seule manière efficace pour le moyen et long terme, c’est-à-dire pour l’avenir du pays. Les autres économies, du style « réduction de train de vie des ministres, ou « train au lieu de l’avion » sont certes utiles, mais au regard des dépenses de personnel c’est la roupie de sansonnet.
    Or qu’a fait le couple Sarkozy/Fillon à la suite de la constatation que vous évoquez (France en faillite…) ?Il a entamé, pour la première fois dans l’Histoire, une réduction chaque année du nombre de fonctionnaires. Et il a fait voter une loi sur les collectivités territoriales qui divisait par deux le nombre d’élus territoriaux et donc le nombre de fonctionnaires qui vont avec.
    À l’inverse, le successeur de Sarkozy a re-augmenté le nombre de fonctionnaires, et s’est empressé d’abroger la loi sur les collectivités territoriales.
    Alors on peut toujours dire que Sarko/Fillon auraient dû faire encore plus, et plus brutalement, mais on peut surtout dire qu’entre les deux équipes de mai 2007 et de mai 2012… « y’a pas photo ». « Y’a » même toute la longueur du champ de course !

  6. Loaseaubleu

    Impat
    Vous avez raison en ce qui concerne la dépense publique et ce qu’a essayé de faire le couple Sarkozy-Fillon
    Mais je pensais à ce que je crois être un manque de volonté chez Fillon.
    Reprenant un dialogue du beau film argentin  » Dans ses yeux  » je pense qu’un homme peut tout changer : son nom, son visage, sa manière de se vêtir, son adresse, son pays, etc…mais il ne peut pas changer sa passion. Et – cela n’engage que moi – Fillon ne se montre pas passionné.
    Mais il est évident qu’il n’y a pas photo entre Sarkozy-Fillon et les branquignols de 2012

  7. Loaseaubleu,… « Et – cela n’engage que moi – Fillon ne se montre pas passionné »…
    C’est peut-être vrai, peut-être pas, et c’est même tout le sens de l’interrogation finale de l’article. Fillon possède un tempérament froid, contrairement au bouillant Sarko. Mais il est des tempéraments froids, qui froidement sont capables de grandes choses. Que sera, sera…

  8. Guenièvre

    Analyse très complète Impat, bravo !
    Néanmoins,j’ai du mal à vous suivre. Disons que cette analyse était peut-être juste avant les primaires de l’UMP mais qu’elle ne l’est plus maintenant, à mon sens en tous cas. On en avait déjà parlé, cette primaire a été ravageuse, pour Fillon comme pour Copé.
    Ensuite, vous croyez que les gens attirés par MLP vont faire confiance à quelqu’un qui, malgré tout, est toujours apparu comme tourné vers le centre et qui a déclaré que le FN était  » hors des clous républicains » ?
    Les tout derniers sondages montrent une baisse de sa cote de popularité

  9. Florence

    Je suis d’accord avec Guenièvre : dans ce type de discours, Fillon manque de crédibilité. Cela sent trop la récupération politicienne.
    Rien de bon ne pourra arriver de l’UMP sans un renouvellement important de ses dirigeants.

  10. Pour le moment c’est le grand vide, le grand silence, le grand sommeil.
    Pourtant les couacs, les défis a François Hollande, n’ont pas manqué ces derniers jours, ouvrant un boulevard aux Ténors de l’opposition. Mais l’oeil rivé sur 2017, ils ignorent superbement la pêche tendue par Duflot et les autres. Ils sont au pouvoir pour mille ans

  11. Par  » ils  » comprendre burn entendu les socialistes

  12. Lire  » bien  »
    Les burnes sont vidées

  13. QuadPater

    C’est autorisé lors du shabat ?

  14. QuadPater

    Blau Vogel vous avez raison sur le boulevard, qui reste désespérément vide. Pourtant… Un exemple, il suffirait d’une simple « petite phrase » bien tournée de l’UMP pour ridiculiser pour longtemps l’attitude de Hamon et Taubira dans l’affaire du travail du dimanche. Et ils pourraient ainsi montrer combien le comportement des socialistes est méprisant envers la population.
    Mais non, allez comprendre. On dirait qu’ils ont peur de leur faire mal.

  15. QuadPater

    Vous avez entendu Hamon ?

    un peu de responsabilité de la part des patrons, ça ne (nous ?) ferait pas de mal

    Joli, n’est-ce pas ? Qui c’est ce type ? Pour qui se prend-il ?

  16. Florence

    Avec ce gouvernement, j’ai rarement vu une palette de connards aussi prétentieux. Plus ils sont nuls, plus ils sont arrogants.
    J’en ai connu une bande de ce type dans le travail. Cela a duré deux ans. En deux ans ils ont failli couler la boîte. Ils ont fini par se faire virer avant la faillite mais entre temps que de dégâts, sans compter tous les bons éléments qui ont été foutus dehors ou qui sont partis dégoûtés.

  17. roturier

    Quasi obligatoire.

  18. Benoit Hamon, mon cher Quad, est l’archétype de l’engeance fonctionnaro-politicienne qui nous gouverne de haut en bas et même, n’en déplaise, de droite à gauche.

    Au risque de me répéter, car j’en ai bien assez glosé sur ces colonnes.

    Jamais connu une entreprise. Dès 19 ans dans le militantisme politicien et idéologique devenu depuis son unique gagne-pain.
    Hamon qui parle de patrons et d’entreprises est comme une vache qui discute de la cuisson d’un steak.
    Etranger au sujet certes; mais surtout hostile.

    Tous pareils; ET à droite, la plupart aussi d’ailleurs.

    La dernière caissière d’hypermarché connait le réel, pour s’y être copieusement frotté, mieux qu’eux.

    Cf mes élucubrations sur le mécanisme donne le pouvoir politique en France exclusivement aux fonctionnaires.

  19. QuadPater

    Oui roturier mais Fillon – par exemple – non plus n’a pas travaillé en entreprise.

    Hamon qui parle de patrons et d’entreprises est comme une vache qui discute de la cuisson d’un steak.

    C’est tout à fait cela ; je la ressortirai !

  20. Quadpater
     » C’est autorisé lors du shabat ? »
    Faut bien veiller a ne pas disparaître

  21. roturier

    Ce qui explique mon 23:43 d’hier.

  22. roturier

    Effectivement pour Fillon. Et bien d’autres.
    N’ai-je pas dit « Tous pareils; ET à droite, la plupart aussi d’ailleurs ».

  23. Quad, et tous,… « il suffirait d’une simple « petite phrase » bien tournée de l’UMP pour ridiculiser pour longtemps l’attitude de Hamon et Taubira »…

    Je ne sais pas si le relatif silence des dirigeants UMP/UDI concernant les énormités proférées et pratiquées par ce gouvernement est délibéré ou non. Mais si j’étais à la place de ces dirigeants d’opposition je procèderais de même actuellement en retenant mes protestations.
    Cela parce que les dites énormités parlent d’elles-mêmes et petit à petit détournent les électeurs non bornés (il y en a beaucoup) de cette gauche.
    À l’inverse, une « petite phrase bien tournée de l’UMP » serait vite mise exergue par les médias qui y trouveraient facilement à redire (électoralisme, tous pareils, que n’ont-ils fait ça avant, etc.) , et l’attention se trouverait portée sur la petite phrase de droite, occultant ainsi l’énormité de gauche.
    Les médias sont très forts à cet exercice.
    En d’autres termes les éventuelles protestations de la droite font certes plaisir aux gens de droite, mais elles ne convaincraient pas les autres. Sur ce dernier point, la gauche fait très bien le travail toute seule…

  24. C’est a coup de petites phrases bien tournées, aidé par la plupart des média , que Francois Hollande et le PS ont détruit Nicolas Sarkozy.
    Une petite phrase au 20 Heures peut faire beaucoup de mal.
    Il nous manque un Charles Pasqua, ou un André Santini.

  25. Encore vrai, l’Oiseau.

    L’opposition est là pour s’opposer et certains comportements du gouvernement lui ouvrent un boulevard. Or, elle est bien silencieuse.

    Si cela rassure Impat de croire à un silence prémédité, une vision long terme, bon courage.
    Perso je crois qu’ils ont la trouille des projecteurs; discrédités au point d’avoir peur de ressembler à leurs guignols.

    Toute la fine équipe; ils se cachent les uns derrière les autres, un troupeau.
    Le premier qui dégaine est mort sous les rires.

  26. Loaseaubleu,… « C’est a coup de petites phrases bien tournées, aidé par la plupart des média , que Francois Hollande et le PS ont détruit Nicolas Sarkozy. »
    Ils avaient raison, c’était une bonne tactique vis à vis d’un gouvernement qui réussit, et qu’il est donc difficile de critiquer sur son action. Vis-à-vis de l’équipe actuelle au pouvoir, le moins qu’on puisse dire et que ce n’est pas vraiment le cas.
    La bonne tactique n’est donc pas la même.

  27. Florence

    Je suis d’accord avec Impat sur les « petites phrases » que personnellement, je ne supporte plus et j’e pense ne pas être la seule. Se mêler à toutes les polémiques stupides et vaines qui nous plombent depuis des lustres n’est pas une bonne chose. Les laisser se battre entre eux ne me paraît pas idiot du tout. Ils savent très bien se décrédibiliser tout seuls.

    Ce qui serait bien, c’est qu’il y ait une vraie réflexion et de vraies propositions, avec de vraies convictions. Une vraie stratégie pour la France en somme au lieu de petites tactiques à la noix.

  28. Certains auront peut-être reconnu l’image de l’article. Elle est adaptée à l’image de la France de 2013.
    C’est un chemin des Pyrénées qui part de « L’Hospice de France » pour grimper vers les sommets.
    🙂 ……

  29. Florence,… « Une vraie stratégie pour la France en somme au lieu de petites tactiques à la noix. »…
    Vous avez mille fois raison. Cette stratégie est, je crois, en cours d’élaboration au moyen de diverses conventions par thèmes.
    Que sera le résultat…est une autre histoire !

  30. Je reposte ce que disait Tristan Bernard le jour de sa déportation vers Drancy
     » Jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, désormais, nous vivrons dans l’espoir  »

    PS prière de ne pas me compter ce post dans mon total de Goodwin…

  31. Marie

    Ma position est près de celle ci: » François Hollande n’est pas le seul à tout dire et son contraire. Récemment François Fillon expliquait qu’en cas de duel entre le FN et le PS il faut voter pour le moins sectaire. On doit donc comprendre qu’il n’exclut pas de voter pour le FN, ce qui, par ailleurs est son droit. Quelques jours après, il dit qu’il est contre le front national et que jamais il ne votera pour un de ses candidats. En creusant un peu, on est en droit de penser que si lui ne veut pas voter pour le FN, il encourage d’autres à le faire. Où est la cohérence? que faut-il comprendre ? Où est la lisibilité de sa position ? »
    « Le discrédit de la classe politique est donc total. Je pense que les élections municipales vont être ravageuses pour la gauche et pour l’opposition et les socialistes auraient tort de se réjouir de la force électorale du FN qui, pensent-ils, devrait limiter les dégâts dans leur camp. Ce n’est pas du tout évident. »
    et
    « ’erreur du quinquennat

    On a dit et répété que la loi TEPA avait poursuivi Nicolas Sarkozy tout le long de son quinquennat et pourtant, il y avait du bon dans cette loi, mais on ne va pas y revenir. Je pense que le marqueur qui va laisser une cicatrice dans le quinquennat de François Hollande, c’est la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. Non seulement, de nombreux bas salaires ont perdu entre 100 et 200 euros par mois mais aussi le fait de refiscaliser les heures supplémentaires, mesure associée à la reconduction du gel de l’impôt a fait que nombre de nos concitoyens qui n’étaient pas imposables le sont devenus avec la perte de tous les avantages liés à la non imposition. Hier, » l’opinion« rejoint Bercy en avançant le nombre de 1,2 nouveaux foyers soumis à l’impôt en 2013. En privé, les socialistes reconnaissent que c’est une erreur d’avoir abrogé cette mesure. L’anti sarkozysme de Hollande lui a fait commettre une grave faute dont il n’a probablement pas encore mesuré toute l’étendue.

    Contre vérités et petits arrangements

    François Hollande s’arrange avec la vérité. C’est ainsi qu’il a affirmé je cite » Quand j’ai été élu, la TVA avait été portée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon à 21,2% « et au cas où on aurait pas bien compris, il répète et affirme « la TVA était à 21,2%, j’ai annulé cette augmentation« . » Mais que je sache, lorsque François Hollande a pris officiellement ses fonctions la TVA n’ était pas à 21,2% , elle était de 19,6% . Au 1 er janvier, elle sera de 20%. Ce n’est plus de la sémantique, c’est un mensonge. On peut regretter, sans être pour autant surpris, la complaisance d’une journaliste aussi confirmée que Claire Chazal qui n’a pas relevé ce petit arrangement avec la vérité. Dans la foulée, Hollande a récidivé » J’ai annulé une hausse de la CSG qui était annoncée et la presse s’en ait fait l’écho« . Mais la presse s’est fait l’écho d’une rumeur, de ce qu’on appelle en politique « un ballon d’essai« . En clair, François Hollande a dit qu’il avait annulé une hausse qui n’existait pas. On est plus dans la sémantique, là on prend carrément les Français pour des « cons ». Annuler une rumeur, fallait oser le dire, Hollande a osé.  » blog de Flamant rose
     » Qu’a dit Fillon ?
    L’UMP n’aurait jamais due copier le PS avec les primaires, elle est ressortie affaiblie avec un ancien Premier Ministre qui donne le sentiment d’avoir été toujours en désacord avec le chef de l’Etat… voilà comment je le ressent et je ne suis de loin pas la seule à le penser! L’UMP s’est fait piéger encore une fois par la gauche , quel manque de vision !

  32. Y a-t-il jamais eu un vrai parti de droite en France ?

  33. Souris donc

    La dernière caissière d’hypermarché connait le réel, pour s’y être copieusement frotté, mieux qu’eux.
    (Roturier, le à 09:44 )
    L’argument de la connaissance de l’entreprise comme préalable à une action politique efficace ne tient pas trop debout. C’est comme si vous disiez que le meilleur médecin ne peut être qu’un bon malade. Si la classe politique est déconnectée du réel, c’est avant tout qu’elle le voit à travers son dogmatisme. Elle tord le réel pour que le réel entre dans ses schémas idéologiques.

    En ce moment, ce qui est passionnant, c’est que le réel les rattrape.
    La charte de la laïcité décrit en creux le réel du naufrage de l’Educ Nase qui n’éduque plus mais négocie.
    Les vendeurs des magasins de bricolage s’insurgent contre leurs propres syndicats.
    Le manque de candidats au concours de la magistrature indique pourquoi ce métier n’est plus attractif.
    Le cirque avec l’intégration des 20 000 Roms décrit combien a fortiori on est dépassé par les 300 000 Africains déferlant tous les ans, et tout aussi inintégrables.

  34. Souris donc

    Ayant mis les pieds dans le plat, il s’est mis tout le monde à dos. Les socialistes et le Front de Gauche par automatisme, les caciques de l’UMP par frilosité ou par jalousie, le FN par flair du danger.
    (Au début du papier)
    La bonne vieille grosse ficelle électoraliste des socialopes qui consiste à pousser des cris effarouchés à chaque menace d’alliance avec le FN commence à être un peu visiblement usée, entamée et effilochée, d’autant que le FN est une créature de la cynique Mitte pour diviser la droite.
    Je trouve que Fillon devrait pousser ses inconvenances, embrasser Poutine et Marine, se faire photographier avec les Chinois et Japonais les moins recommandables, se déclarer pour la préférence nationale comme Cameron n’a pas hésité à la faire, s’extasier sur les banderoles des Zids en haut des mosquées, louer Schröder et la Mutti.

    Bref, déplaire ostensiblement à la gauche pour plaire à tous les autres.
    Prendre le contrepied.

    Le danger ne vient pas seulement des socialopes, ridiculisés et discrédités par Mou Président, pathétique conseiller général parvenu, croyant prospérer sur les promesses et les poignées de main, mais aussi des crypto-socialistes, les Juppé-Raffarin qui se couchent au moindre froncement de sourcil de la gauche prescriptrice.

  35. desavy

    Dire que le FN est une créature de François Mitterrand est un contre-sens total. L’extrême-droite en France représente depuis longtemps une part importante de la population. Les circonstances historiques l’ont très fortement affaiblie après la seconde guerre mondiale puis elle est revenue à son niveau que l’on pourrait qualifier de courant.

  36. Desavy, « créature » est sans doute exagéré, mais il a bien aidé le FN en lui offrant les élections législatives à la proportionnelle.

  37. Lisa

    C’est Mitterand qui a dit qu’il serait bien qu’il ait (Le Pen) les 500 signatures, non ?
    Le but était que la gauche soit au pouvoir très longtemps, doué ce Mitterand.

  38. desavy

    En fait, pas trop doué puisque la gauche n’a pas exercé le pouvoir très longtemps. Je pense que la France est sociologiquement à droite (mais je peux me tromper) avec une composante d’extrême-droite assez importante. On peut donner à cette dernière des noms différents, par exemple droite bonapartiste comme l’a fait je crois René Rémond. Mais je ne l’ai pas lu depuis longtemps.
    La question est alors la suivante : pourquoi la droite ne dirige-t-elle pas une France sociologiquement de droite ? Je ne pense pas que ce soit à cause des médias. Parce que l’électeur moyen, ce qu’écrit le Monde, Libération ou encore le Nouvel-Observateur, il s’en fiche. Il se fie davantage au journal télévisé de Tf1, pas forcément à gauche. C’est parce que la droite se déchire qu’elle n’exerce plus le pouvoir.
    Sarko l’avait compris. Il a conquis l’UMP de haute lutte avant de conquérir le pouvoir ; comme Mitterrand avait conquis le PS. Puis il est devenu centriste et écologiste (j’exagère un peu, en fait très peu).
    En résumé, la droite se déchire et lorsqu’elle exerce le pouvoir, elle oublie ses idées (VGE, Chirac, Sarko). Quant au Général, il a vite oublié sa promesse du « je vous ai compris ».

    Ce qui rend les choses encore plus cocasses, c’est que d’aucuns accusaient Mitterrand de n’être pas de gauche. La France…

    Pour les 500 signatures ou pour la proportionnelle, il me semble plus sain qu’un parti politique représentatif et légal, puisse avoir un candidat à l’élection présidentielle et des députés.

    A part ça, j’aime assez Fillon, son côté homme de l’ouest et pilote de course. Il me fait parfois penser à un de mes cousins par alliance.

  39. desavy

    Impat,

    Je ne pensais pas répondre aussi longuement à Lisa dans un commentaire. Comme je sais, Impat, que vous n’aimez pas trop ce système de commentaires, je reprends rapidement ici.
    Vous avez raison, Mitterrand a bien aidé le FN. Mais est-il souhaitable qu’une formation politique légale et représentative se retrouve avec aucun ou très peu de députés ?

  40. Desavy,… « Mais est-il souhaitable… »…
    Non, je vous suis sur ce point, ce n’est pas souhaitable. La solution réside en un peu de proportionnelle, ma non troppo….
    Le Mitterrand en avait fait mettre beaucoup, et je me doute que ce n’était pas sans arrière pensée.

    Par ailleurs vous avez, je crois, raison de penser que « la droite » ne conquiert le pouvoir que lorsqu’elle est unie. C’était tout le sens de la création de l’UMP, que Bayrou a sabordé en refusant d’y entrer.

  41. Lector

    @desavy, ce n’est pas parce que l’opportuniste FMitt, ancien vichyste et pétainiste jusqu’à la fin, a décidé de prendre la gauche contre Rocard et a fait carrière au PS en utilisant le FN comme repoussoir que l’on peut dire que ce fut un homme de gauche; le dire, voilà qui est tout aussi cocasse.

  42. Lector

    Impat, l’UMP c’est une redite du RPR par la volonté de Chirac, pas une création de NS, qui n’a laissé aucune place à Fillon en plus… NS, l’homme qui est devenu président pour exercer enfin le poste de premier ministre qu’il briguait déjà sous « chaussette rouge cardinal » heu… comment déjà « je vous demande de vous arrêter »… Balladur.

    Pourquoi voudriez-vous que Bayrou UDF suive Chirac anti UDF ?!

  43. Lector, l’UMP n’est pas une redite de RPR, ce fut une tentative à moitié réussie de réunir RPR et centristes afin de ne pas rester éparpillés face aux unions électorales des socialistes et de l’extrême gauche. Tous les leaders (RPR, centristes, Madelin) de droite et du centre ont en leur temps accepté de jouer le jeu dans ce but, et c’était indispensable comme le rappelent plusieurs commentaires ci-dessus. Tous, sauf Bayrou qui a continué à « jouer perso ». On a compris pourquoi depuis, lorsqu’il est allé jusqu’à voter Hollande.
    Le principal artisan de cette création UMP fut Juppé, qui d’ailleurs depuis a conservé cette ligne : il ne cesse de prêcher l’union, arguant que c’est le seul moyen de contrer le PS.

  44. Mais, pourquoi s’obstiner à remuer le souvenir de Bayrou, paix à son âme?

    Dont le plus magnifique fait d’armes fut le débat avec Ségo entre les deux tours 2007.

    Marché de dupes au grand jour.
    Elle lui proposait une troisième place, qui n’existe pas, au second tour.
    Lui, il proposait des électeurs dont il n’était pas propriétaire, se voyant déjà premier ministre de Ségo en attendant mieux.

    Pardon. J’oublie. L’appel à voter Hollande en 2012 fut du même tonneau.

    Et on prétend que le ridicule ne tue pas.

    RIP. Amen.

  45. Moi, ça me gène un peu ce type d’article, le chemin de Fillon fascinant ? Franchement, ce type me fait penser à un aparatchik sans envergure qui va là où le mènent les sondages : je sors ma pince à linge lors du débat sur l’identité nationale mais je passe la main dans le dos du FN.
    Un Hollande de droite, on n’est pas sorti de l’auberge. Si Antidoxe doit devenir un organe de promotion de Fillon je viendrai de moins en moins.

  46. Guenièvre

    Tibor, j’ai lu cet article comme une analyse politique avec laquelle on peut être d’accord, ou pas – d’ailleurs les désaccords sont nombreux- pas comme « la promotion  » d’un homme. Antidoxe ne roule pour personne !

  47. Merci de savoir lire, Guenièvre 🙂

  48. Moi, Tibor, je trouve rafraichissant qu’Antidoxe soit un peu moins organe de promotion pour le Sarko-saint.

  49. Skarda, vous pouvez naturellement interpréter ce papier comme il vous plaira. Et vous pouvez en faire une lecture favorable à Fillon : et alors ?
    Vous souhaiteriez que certains sujets soient tabou sur Antidoxe ? Pour ma part je ne le souhaite pas. Il vous est loisible d’écrire un texte anti-Fillon si ça vous chante, il sera le bienvenu.
    Et même un texte anti-Sarko, j’en connais qui seront ravis ! 🙂

  50. Guenièvre

    L’école républicaine a su être performante ! 😉

  51. N’exagérons rien. Tout ce qui est excessif est insignifiant.

  52. Guenièvre, 2 octobre 2013 à 14:03,…« L’école républicaine a su être performante ! »…
    Quand elle voulait elle pouvait. Elle ne veut plus, et je pleure.

  53. Lector

    Impat, c’est ce que vous avez cru… (non, je plaisante, bien sûr vous avez raison.)
    Ceci dit, beaucoup de militants (et électeurs) du centre gauche avait rejoint l’UDF, et FB, avant la création (trop tardive) du parti démocrate avait senti venir quelque chose : à l’époque (roulant pour lui-même d’accord là dessus… mais comme NS d’ailleurs), il essayait de promouvoir au delà d’une union de la droite une union nationale… ce qu’a singé NS avec l’ouverture, une fois élu.
    Je rappelle aussi que, des promoteurs du « oui » au TCE, FB fut le seul a entendre que le « non » était moins anti-européen que Barroso et consorts ne voulaient bien le dire.
    Son programme économique était qui plus est le seul approuvé par la Cour des Comptes; ce qui n’est pas rien. Et on le voit aujourd’hui d’autant mieux que la crise est durable.
    Si NS avait eu la voix, FB avait eu, lui, la vue. C’est le tribun qui a emporté le suffrage des français. Pour moi cela ne faisait aucun doute mais c’est à FB que j’avais donné le mien.
    Voilà, affaire classée. Ce qui explique que je ne vous ai pas envoyé le papier promis à Tibor sur le TCE ; parce qu’il est trop tard en bref, pour que cela vaille, politiquement parlant ou agissant. Enfin presque : si je n’ai pas vocation à le faire historiographique cela pourrait servir modestement un nouveau projet, la sortie au moins de l’euro, en tout cas le retour à l’ECU et à une monnaie souveraine nationale ; chose que des économistes antidoxiques de gauche comme de droite promeuvent aujourd’hui… et pourquoi? Parce que NS l’a fait passer en soi-disant mini traité, cette constitution européenne, en dépit du vote (contre) de sa constituante naturelle. Voilà en quoi NS s’est purement et sournoisement soumis à Barroso !
    Alors on peut dire que FB avait menti à ses électeurs et militants (dont je fus) et que, non, ce n’était pas possible de faire autrement, i.e. de refaire un référendum suite à une rédaction plus juste et épurée, concise mais pas simplifiée (comme on l’avait entendu), en somme ad hoc, telle qu’elle aurait dû être rédigée, cette fumeuse constitution. Mais le prétendre c’est avouer deux choses : d’une part qu’aucun élu de la République n’est plus souverain mais suzerain ; d’autre part qu’il faudrait donc en passer par la dictature et le fascisme pour faire la volonté du peuple (celle qui a le culot de s’exprimer plutôt que celle qui dit amen à ce qu’elle ne prend pas la peine de chercher à comprendre), ce qui est, avouons le, d’une perspective peu réjouissante…

    Bon, allez, je vais vous le faire ce papier ; ce qui m’ennuie, c’est aussi cause de ma procrastination, est que je n’ai pas réussi à remettre la main sur cette première page (tout se joue là, principalement) du TCE, ni dans mes archives ni sur le net.
    Bien à vous ; mon salut à Tibor de retour, ainsi qu’à tous.

    (mais que n’ai-je dis encore ! je m’engage je m’engage, alors que fatigué, 3 heures de sommeil… l’orthographe risque d’en pâtir outrancièrement… nous verrons bien…)

  54. Encore Bayrou? Mon 9:38 d’hier n’a donc servi à rien?

    Si un diagnostic juste des problèmes permettait l’accession au pouvoir ça se saurait.
    Ils sont (nous sommes?…) nombreux à prononcer des analyses exactes et même des bonnes solutions « techniques ». Nous n’en sommes que d’autant plus éloignés du pouvoir.

    Ce qui permettait à Bayrou de parler (parfois…) juste était l’absence de responsabilités. Marine aussi dit parfois vrai; pour la même raison.

    Le (pieux) mensonge est consubstantiel à l’exercice du pouvoir. Et condition sine qua non à l’accession.
    Le tribun a donc raison de l’être; même (et surtout…) si il n’en croit pas un mot ; (re)lisez Shakespeare, notamment Jules César.

    Fadaises que le droit du bon peuple de prendre des décisions. Un vrai gouvernant sait devoir passer outre. Si j’étais « de gauche » j’évoquerais l’abolition mitterrandienne de la peine de mort, imposée contre l’avis d’une forte majorité de Français. J’en passe.

    Idem pour le TCE. Imposé au mépris de l’opinion publique ? La belle affaire.

    En Europe (notamment au « noyau dur » qui nous importe) c’est l’Union ou la guerre, c’est aussi simple que ça. Ma préférence est faite sans la moindre hésitation.

    L’Union à marche forcée ? Sans doute, s’il le faut.

  55. Lector

    « Voilà, affaire classée. » avais-je écrit, j’aurais dû ajouter : « comme dirait Roturier 9:38 ». Sinon, oui. Sauf pour le TCE. Faut aussi comprendre les symboles… La jouer pragmatique n’est gage de rien.
    Et si vous croyez que l’Union n’est pas une guerre, le papier en préparation depuis cette nuit vous rafraichira bientôt la mémoire, notamment sur la propagande pacifiste qui est faite de l’UE.

  56. roturier

    J’attends avec impatience (et non au tournant…).
    L’Union est un combat, n’est-ce pas. Combat et guerre ne sont pas synonymes.

  57. … « En Europe (notamment au « noyau dur » qui nous importe) c’est l’Union ou la guerre, c’est aussi simple que ça. Ma préférence est faite sans la moindre hésitation. L’Union à marche forcée ? Sans doute, s’il le faut. »…
    Oh mais vous devenez fort sympathique, Roturier ! 🙂

  58. roturier

    Pas si vite, Impat.
    Il suffit de me dire ça pour que je professe l’opinion inverse.

  59. Lector

    n’ai pas encore eu le temps de terminer ces trois pages word commencées l’autre nuit…
    En attendant, combat et guerre ne sont pas synonymes, oui ; si j’ai employé « guerre », il en est d’autre que militaire, ce n’est pas pour rien. L’Union Européenne est… fut un combat, mais l’Europe c’est la bien guerre, un démantèlement des nations.

  60. Souris donc

    Mars 1986, la Mitte instaure la proportionnelle qui donne au FN un groupe de 35 députés. Depuis la suppression de la proportionnelle, le FN se maintient dans les triangulaires faisant battre la droite au second tour. Est-ce qu’on entend le PS appeler au front républicain et au barrage à la bête immonde qui va danser à Vienne ?

  61. Souris donc

    Dans l’attelage assez improbable avec Sarko l’hyperactif, Fillon était le réaliste, le pragmatique, le pondéré. Sans grande marge. Sarko a déstabilisé son électorat, les ministres d’ouverture, le projet Méditerranée, sans s’attirer les bonnes grâces de la gauche dogmatique. Comme il fallait s’y attendre.

    Le Karcher (et autres discours de Grenoble), effets d’annonce sans lendemain. Le débat sur l’identité nationale, confisqué et démoli par la gauche morale. Rétrospectivement, l’opposition a été assez faiblarde dans ses arguments (président des riches, bling-bling, Rolex, Fouquet’s, Bolloré, talonnette) et sa capacité de nuisance via les syndicats, les assos, et les médias, peut-être surestimée. Toujours est-il que le quinquennat Sarko a été une suite d’abdications devant le politiquement correct alors triomphant, ce triomphe ayant leurré jusque Mou Président himself qui a cru bon inaugurer son quinquennat par les réformes sociétales qui lui ont pété à la figure.
    Et, comme le dit Guenièvre, la pantalonnade de la Cocoe, ravageuse pour Fillon comme pour Copé. Pire que Booba et La Fouine.

    Le droit d’inventaire est une autre sournoiserie suggérée par la gauche, il y en a déjà qui tombent dans le panneau (droit d’inventaire = ruse pour laisser à la droite le soin de démolir Sarko).

    Tout ce beau monde qui se tape dessus va nous amener ceci :
    un duel Le Pen-Hollande, un front « républicain », et on se reprend Mou Président pour un quinquennat supplémentaire.

  62. … » on se reprend Mou Président pour un quinquennat supplémentaire. »…
    Sauf peut-être si on vote pour le moins sectaire ? 🙂

  63. … car le mieux, à 3 ans de l’échéance, est de n’être pas trop sérieux. Qui vivra…

  64. Il eut été dommage aujourd’hui de ne pas faire remonter cet article en première ligne. Il prend un certain intérêt rétrospectif…

  65. Guenièvre

    Ah ! Impat, vous avez raison cela eut été dommage !
    Et, la situation aujourd’hui étant celle que l’on sait, après votre analyse moi, je m’engage, quitte à ce que certains viennent « moins souvent » ( skarda 😦 !) : plutôt Fillon que Juppé !

  66. Ce texte d’il y a trois ans est effectivement prémonitoire.
    Fillon cumule les qualités de ses deux adversaires (il n’y en a pas plus) sans leurs défauts.
    Dès lors que sa victoire devient plausible il faut absolument voter.
    Espérons qu’il sache, lui Président, faire face aux défis thatchériens que la France immobile ne manquerait de lui opposer.
    Espérons aussi qu’il ne soit jamais un « grand » président ; c’est réservé (je vous fais grâce du rappel historique) à ceux ayant mené (à bien…) une guerre.

  67. Intéressant de lire ce texte aujourd’hui !
    Alors, bon vote demain !

  68. Sarkozy battu, Juppé “sous le choc”, Fillon en tête, Poisson bat Copé…
    Que de bonnes nouvelles, pour une fois dans la vie politique française !

  69. Tibor SKardanelli

    Bien vu, depuis plusieurs années Impat.

  70. Merci. Maintenant il faut qu’il réussisse, or l’opposition de la rue et de la presse sera féroce.
    Je lui verrais bien Sarko comme 1er ministre 🙂

  71. QuadPater

    Les grands espr

  72. C’est intéressant à lire en ce dix février 2017.

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